Souvenirs d’un père et le poids de son absence
J’ai remarqué que tu as remis la photo de ton père défunt sur ton profil : que la terre lui soit légère. J’ai eu l’impression que des souvenirs venus d’un temps lointain sont revenus avec force dans ton cœur…
PROSE
4/29/20252 min temps de lecture
J’ai remarqué que tu as remis la photo de ton père défunt sur ton profil : que la terre lui soit légère. J’ai eu l’impression que des souvenirs venus d’un autre temps t’ont rendu visite ce jour-là, réveillant en toi ce qui est éternel. Vivre la douleur, se souvenir de ceux qui nous sont chers, c’est cela qui fait de nous des êtres humains, qui nous distingue de tout autre être sur Terre.
Combien de nuits me suis-je réveillé, envahi par la mélancolie, après avoir été touché par une ombre qui rallumait en moi des temps passés, des moments partagés avec celui que la mort m’a brutalement arraché — mon cousin et mentor, à qui je n’ai jamais pu dire adieu.
J’espère que tu pleures, non pas de tristesse pour l’absence physique de ton cher père, mais par douce et saine nostalgie des instants que vous avez vécue ensemble, de l’immense amour qu’il t’a donné. Dans un monde dans lequel tant de pères abandonnent leurs enfants, et où d’autres, comme moi, les perdent avant même de connaître leur visage, je donnerais tout pour avoir ne serait-ce qu’un seul souvenir de mon père. Peu importe combien je cherche, dans les profondeurs d’un puits sans fond, je ne trouve aucune image, aucun parfum, aucune chaleur. Je t’envie de pouvoir te souvenir, de pouvoir sourire ou pleurer avec cette nostalgie.
Mais je t’en prie, amie, ne te laisse pas sombrer dans la mélancolie de cette absence. Ton père ne serait pas heureux de te voir consumée par la tristesse. Ce qu’il souhaitait, du fond du cœur, c’est que, lorsque tu regardes ces photos, tu puisses te dire : j’ai été la fille de mon père, j’ai été aimée par lui. Vis ces souvenirs avec la même intensité que celle avec laquelle tu as affronté les épreuves de la vie jusqu’ici. Ne te perds pas dans le tourbillon de la nostalgie ; savoure la beauté du passé, mais n’oublie pas d’aller de l’avant.
Pleure, crie si tu en ressens le besoin — le monde doit savoir la douleur que tu portes. Mais n’oublie pas de continuer à marcher. Regarde les gestes, les sourires de ceux qui t’entourent encore. Ils espèrent que tu vivras le présent avec eux. Et qui sait, dans les bras tendus et les mots doux, tu trouveras peut-être la force de continuer quand tu penseras abandonner.