Tejo, Fleuve des Âmes Fugaces
Tejo comme un témoin silencieux des joies et des peines, recueillant les secrets et les souvenirs.
4/28/20251 min read
Étrange est le destin qui nous lie à tes rives,
ô fleuve ancien, où viennent s’épancher
toutes les ivresses de l’âme,
qu’elles soient éclats d’allégresse ou soupirs de tristesse.
Toi, mémoire fluide des silences d’autrefois,
confident d’un monde en perpétuelle métamorphose,
tu reçois tout, sans plainte, sans bruit,
gardien discret des tourments humains.
Dans l’euphorie des jours clairs,
nous faisons danser sur tes eaux l’or frémissant des coupes,
comme si l’instant pouvait défier l’éternité.
Mais déjà l’ombre des marées amères
dissout ce faste dans l’oubli aérien,
et sur ta surface glissent seulement les larmes,
ces perles muettes d’histoires défuntes,
empreintes salées de ce qui fut, et n’est plus.
Ô Tejo, confident sans voix,
miroir fuyant de nos heures fragiles,
tu emportes, dans le frisson de tes courants,
les secrets murmurés que nul ne saura jamais.
Sous ton regard séculaire,
les amours naissent, s’effeuillent, se meurent,
les songes s’abandonnent aux brumes incertaines du lendemain,
et nous, passagers éphémères de tes berges,
marchons avec toi, sans jamais t’atteindre,
suivant le sillage insaisissable de l’infini.
